La gardiane de Mamé Isabelle
De nos jours, les restaurant méditerranéens, ou prétendus tels, proposent sur leur carte un plat qu'ils ont eu l'idée d'appeler gardiane parce qu'ils le préparent avec de la viande de taureau de Camargue depuis que celle-ci a obtenu son label AOC. Il est vrai que cette dénomination doit sembler plus folklorique à l'oreille d'un touriste.
Ce que Mamé Isabelle appelait gardiane était ce que ma cousine Emma appelait le ragoût de mouton ou plus simplement le rata et dont la recette (facile, vous le constaterez) est dans le grand livre qui se transmet de génération en génération dans ma famille, chacun y ajoutant sa touche.
Il faut compter environ 250 g par personne de morceaux de moutons pris dans le collet, la poitrine ou l'épaule et les faire dorer à feu vif dans une marmite, sur un lit d'huile d'olives.
Quand cela est fait, ajoutez les pommes de terre coupées en gros morceaux, un gros oignon émincé, toutes les gousses d'une tête d'ail, sans les éplucher, une large feuille de laurier, une branche de thym et une poignée d'olives noires entières.
Salez, poivrez, couvrez et baissez le feu. Au besoin mouillez en cour de cuisson, celle-ci ne devant pas prendre plus de 1 h 30 à 2 h (piquez la viande ; elle doit être tendre).
Et qu'estce que cette gardiane doit être délicieuse préparée avec du cochonnet du Larzac dont la viande est aphrodisiaque, je vous le rappelle.
Aussi, pour déguster une telle merveille, ne mettez pas vos coudes sur la table.
Périco Loso
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